Ou pas tout à fait : d’une part, on parle catalan à Ibiza ou, plus typiquement, un dialecte appelé l’ibicenco. D’autre part, cette île fait partie de l’archipel des Baléares, et les Baléares, ce n’est pas l’Espagne comme on la voit à Madrid ou en Andalousie… c’est unique !
Santa Eulalia del Rio
Nous y avons des amis natifs de l’île, à qui j’allais rendre visite pour la troisième fois à Santa Eulalia del Rio, petite ville balnéaire sur le littoral d’Ibiza. Nous y avions réservé une location tout à fait abordable sur HouseTrip.fr ce qui nous a permis d’organiser un séjour à moindre frais car nous avons, de plus, voyagé avec une compagnie aérienne low cost. Je précise, pour ceux qui ne le savent pas, que les Baléares se composent de quatre îles en tout : Ibiza, la plus grande, Formentera, Majorque, Minorque. Formentera est une petite île prisée pour son patrimoine naturel remarquablement conservé. Malheureusement je n’ai jamais pu y aller pendant mes séjours, mais cela fait partie de mes projets. L’ensemble des îles est géré de manière autonome par le Conseil insulaire des Baléares.
Une belle nature
Ibiza/Eivissa en catalan, avant de devenir un refuge de hippie dans les 70’s, puis la capitale du clubbing aujourd’hui, est avant tout une île à la nature et au relief hors du commun : monts, rocs, végétation variée (palmiers, amandiers, pins…) et une eau cristalline, due à la présence d’une algue géante, la « posidonie » qui filtre l’eau de manière naturelle. Le « vieil » Ibiza est traversé par un rempart, en amont duquel, sur les hauteurs, trône l’ancienne forteresse qui offre une vue surplombante sur la Mer Méditerranée. De petites montagnes, plutôt apparentées à d’immenses rocs plantés d’arbres secs, sortent de la mer : il s’agit d’îles inhabitées, dont l’une d’entre elles est surnommée « l’île aux chèvres ». Cette atmosphère a même inspiré les Pink Floyd pour un album, la B.O. du film More !
La citadelle d’Ibiza
Mon amie qui habite là-bas, Kika, a travaillé six ans au patrimoine de la ville d’Ibiza : elle a restauré de ses mains de nombreux bâtiments, colonnes, marbres, statues, églises… Elle nous a emmenés à la citadelle pour une visite de l’intérieur, et avait au moins une anecdote pour chaque endroit où nous sommes passés. Ça serait complexe à résumer, surtout que nous n’y avons passé qu’une journée et il faudrait réellement plusieurs semaines de visites assidues pour tout voir, avec en prime les histoires de Kika ! Il faisait un soleil radieux, l’effet était magique sur la pierre blanche, typique des constructions traditionnelles de l’île.
Un berceau d’histoire
L’île d’Ibiza est donc chargée d’histoire et de tradition, dominée par de nombreux peuples au fil des siècles dont je n’ai plus la liste exacte, mais j’en avais compté une bonne dizaine en tout : grecs, phéniciens, carthaginois, romains, vandales, arabes, Bourbons, britanniques… Etonnant qu’une si petite île (60 km en longueur sur 40 de largeur) ait vu tant de passage ! Depuis le VIème siècle avant J.C., il s’est agi d’une cité militaire que tous s’arrachaient pour sa position surplombante sur la mer…
Pour conclure, une petite anecdote : Ibiza comme le reste de l’Espagne, est marquée par une histoire catholique forte. Pour preuve, chaque petit village porte un nom de saint : Santa Eulalia, Sant Antoni, Sant Joseph… A une exception près : le seul qui ne porte pas de préfixe est… Jesus tout court !
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